Un outil de mesure ; une unité de compte. Elle mesure les échanges et les stocks.
Un outil pour les échanges ; une valeur d'échange. Elle rend possible tous les échanges, de natures différentes, de biens et services différents, à des moments différents.
Un outil pour construire l'avenir ; une valeur de réserve. Elle permet de prévoir des situations à venir, de rassembler des moyens pour agir.
Une monnaie a - ou peut avoir - d'autres fonctions, mais ce sont les 3 principaux usages partagés par tout le monde.
On peut toujours trouver des situations et des contextes où l'on peut mesurer, échanger, épargner, sans recours à la monnaie.
Mais la monnaie est le meilleur moyen que nous ayons pour faire tout cela dès qu'il y a ... asymétrie. Or dans les échanges, les asymétries sont ce qu'il y a de plus courant. Gérer les asymétries à grande échelle est donc le rôle principal d'une monnaie.
Il est très pertinent de se poser la question : d'où vient la monnaie ? Comment est-elle créée ? Par qui ?
Tout peut être une monnaie, c'est l'usage qui fait d'un objet une monnaie. Les céréales (dont le blé), le sel (d'où vient le mot salaire), les pièces d'or, ont longtemps servi de monnaie. Aujourd'hui les monnaies sont fiduciaires, elles reposent sur la confiance.
Aujourd'hui pour simplifier, 90% de la monnaie est créée par les banques privées, lorsqu'un crédit est accordé. C'est le fait de contracter une dette auprès d'une banque qui crée la monnaie. Aussi l'appelle-t-on communément ... monnaie-dette. C'est une monnaie scripturale, une simple ligne d'écriture.
Notre euro est une monnaie-dette, et il n'est pas le nôtre, il appartient aux banques. On ne fait que le louer, et il nous coûte - très - cher. En utilisant la monnaie-dette vous faites confiance ... aux banquiers.
En souscrivant un crédit, on s'engage à créer une valeur qui n'existe pas encore (production d'un bien ou d'un service, travail salarié, ...). Or ce sont les banques qui accordent ce crédit, ce sont donc elles qui décident ce qui pourra être produit ou pas, ce qui a de la valeur et ce qui n'en a pas. Selon des critères qui lui appartiennent. Nous n'avons pas vraiment - du tout - droit au chapitre sur cette question.
En souscrivant un crédit de 10.000, nous devons rembourser les 10.000 (qui seront détruits comme ils ont été créés), mais également lesdits "intérêts". Or les intérêts eux, ne sont pas créés par la souscription du crédit. Nous devons collectivement - en permanence - rembourser plus de monnaie qu'il n'en a été créée, en rendre plus qu'il n'en existe.
On peut appeler cela une "chaise musicale", ou une "machine à faillite". Libre à chacun(e) de ne pas y voir de problème.
Seule alternative possible : quel que soit le lieu, et quelle que soit l'époque, chaque individu crée la même proportion relative de monnaie, durant toute sa vie.
Ce n'est pas la quantité de monnaie que l'on possède qui compte, mais bien la part relative que représente cette quantité, par rapport à la masse monétaire globale existante et par rapport au nombre de personnes qui la "partagent".
En monnaie libre, on ne compte plus en quantitatif mais en relatif. On utilise une unité relative de monnaie : le DU quotidien.
Il serait abusif de qualifier la Ğ1 de monnaie écologique, car il est difficile de considérer un système numérique comme tel. Mais la Ğ1 est concue pour sa sobriété dans la très longue durée. Elle n'utilise pas une puissance de calcul pour sécuriser la blockchain.
Elle a de plus un impact très concret sur notre économie. La monnaie-dette oblige chacun(e) et toute la société à produire toujours davantage. Dans ce référentiel de création monétaire, ladite croissance n'est pas une option. Lorsqu'on rembourse le capital d'une dette, la monnaie disparait (le capital est détruit, supprimé). Donc plus de nouvelle dette, plus de monnaie. Pas de monnaie, pas d'économie. Elle s'effondre, et nous avec.
Une seule solution possible, changer de référentiel de création monétaire.
La création monétaire par DU permet de ne plus passer par cet dette perpétuelle. Nous ne sommes plus obligés de produire toujours plus comme une fin en soi, quoi qu'il en coûte. Il devient alors possible de concevoir et mettre en oeuvre une économie qui cherche simplement à couvrir nos besoins et vivre heureux, en hamonie avec les ressources disponibles.
"Laissez-moi créer la monnaie et contrôler la circulation des crédits, et je me fiche de qui écrit les lois - let me issue the money and control credits, then I care not who writes the law". Cette phrase a réellement été dite un jour par un homme, et "on" lui a accordé ce petit privilège. La création monétaire est un pouvoir, la monnaie libre le rend à chacun(e). On peut y voir un début de démocratie, au-delà de tout discours.
La Ğ1 repose sur une "chaine de blocs chiffrée - blockchain", deux en fait, comme les maintenant fameuses crypto-monnaies. Mais son modèle spécifique de création monétaire en fait une monnaie bien plus équitable que toute autre "crypto". Tout le monde a le même accès à la création monétaire, en tout lieu et en tout temps, le flux monétaire est directement corrélé au flux de la vie, de chaque vie humaine.
Sauf exceptions, les monnaies locales sont indexées à l'Euro. Ce n'est pas un changement de référentiel, juste un "changement de couleur" du billet. Dans son bassin de vie il est possible d'utiliser la monnaie libre comme une monnaie locale, ou un SEL - système d'échanges local, mais elle est fondamentalement autre chose ; la monnaie libre va bien au-delà.
La monnaie libre est portée par un collectif d’êtres humains, elle ne dépend d’aucune organisation "officielle".
De nombreux collectifs et autres sites sur la monnaie libre existent pour en parler…
Bien que francophone, ce site se veut compréhensible et utile pour le plus grand nombre.
Il est possible de rencontrer les contributeurs de ce site lors des événements monnaie libre et discuter avec eux sur les 2 forums historiques afin de contribuer vous aussi.